Porto et son arrière-pays (partie 5)
La vallée du Douro
Pour notre deuxième jour voituré, nous découvrons la vallée du Douro et la petite ville de Régua. Afin de profiter du paysage et des différents monuments, il faut quitter l’autoroute et prendre le chemin des écoliers. Soyez prudents, les routes secondaires sont étroites et sinueuses. Cependant, le jeu en vaut la chandelle, les paysages sont somptueux, entre le Douro et les hauteurs, les vignes sont cultivées en terrasses. Les hommes ont façonné le paysage et cela dure depuis plus de 400 ans !
Nous sommes ici sur le lieu de naissance de ce pays. Le temps semble s’être arrêté. Vous pourrez croiser de nombreux édifices religieux de style roman datant pour la plupart du XIVe siècle. La région a d’ailleurs mis en place un circuit des édifices de ce style. Au détour des virages et au bout d’un petit chemin, nous découvrons l’Igreja Matriz de Cárquere. C’est un petit sanctuaire où les fidèles peuvent venir prier. Il aurait été le lieu de la guérison miraculeuse de Afonso Henriques, premier roi du Portugal. On y trouve d’ailleurs une colonne ornée d’un chapiteau représentant les armoiries du pays. L’ambiance y est calme, bordée de ces collines si douces, c’est un lieu de paix propice à la méditation.
Nous reprenons la voiture pour nous diriger vers la ville de Régua en longeant le Douro. C’est une petite bourgade avec deux visages : les quais et la ville haute. En temps normal, les premiers doivent être animés, c’est une étape incontournable des croisières sur le fleuve. Tout est aménagé pour recevoir les touristes qui font cruellement défaut. La seconde est nettement plus populaire et moins visitée. Sur la hauteur, une église toute blanche nous attend. Elle détonne par sa finesse au cœur d’un quartier populaire. Nous en profitons aussi pour nous restaurer. Les prix sont très abordables, la cuisine y est simple. Ici, le poisson cède la place à la viande. Comme d’habitude, les proportions sont gargantuesques : de nombreuses pièces carnées se disputent la place avec le riz, des frites et des légumes.
Une dernière promenade sur les bords du fleuve et il est temps de rentrer. Nous avons hâte de retrouver la fraîcheur de la côte atlantique, car à l’intérieur des terres, la température grimpe très vite en cette fin du moins de juin.