L’Islande, la route n°1, la nature et les cascades (Partie II)

L’Islande, la route n°1, la nature et les cascades (Partie II)

25 février 2023 0 Par Gilles Fontaine

La richesse de l’Islande se trouve hors de la ville. Les Vikings ont colonisé le territoire et l’ont façonné. De petites communautés vivent tout autour de l’île. Le centre est désert, c’est la terre des volcans et des glaciers. La route n° 1 est une voie de communication essentielle au pays, car elle les relie tel un cordon ombilical.



Si vous passez deux semaines sur l’île, c’est un road trip à faire, 1200 kilomètres de routes pour découvrir un pays dans toute sa diversité, des plaines où vivent moutons et chevaux, des côtes déchiquetées, des montagnes lunaires vous attendent. C’est un dépaysement de chaque instant qui nous fait se sentir tout petit face aux immensités traversées.

On remarque très vite que les arbres sont peu nombreux. En effet, à leur arrivée, les Vikings ont déboisé massivement pour construire leurs habitations, navires, etc. Depuis les années nonante, un vaste programme de reboisement est en cours. De çà et de là on voit se développer des taches vertes correspondantes à des parcelles reboisées.

La route fait le tour de l’île, la mer n’est jamais loin. Régulièrement, nous quittons la route pour des chemins de traverse qui nous amènent le long de falaises vertigineuses, de phares colorés, de chutes d’eau vertigineuses ou de petits villages. La route traverse aussi des champs de lave refroidie, ce sont de larges déserts de lave refroidie recouverte de lichens d’un vert pastel. C’est un entre-deux monde qui héberge, selon les légendes, les lutins.

Les chutes d’eau font partie du paysage islandais. C’est une terre géologiquement jeune. L’eau doit encore se frayer des passages dans la roche. Petit à petit, des canyons sont creusés par l’érosion. C’est un spectacle naturel magnifique. Souvent, avant de voir, on entend, le vacarme sourd de l’eau qui se fracasse sur les rochers en contrebas. Ensuite, c’est le regard qui se porte sur la masse d’eau qui dévale la falaise. Enfin, quand on se rapproche, ce sont les gouttelettes d’eau qui viennent frapper notre visage. Parfois, le promeneur peut passer derrière les chutes ou se rapprocher à moins de quelques pas du point où l’eau tombe. Être au bord du vide n’est plus une expression imagée. Si vous avez la chance d’avoir un rayon de soleil, des arcs-en-ciel viendront traverser les nuages de gouttelettes d’eau expulsée par la cascade.