Le Cap-Vert, L’île de Sal (partie II)

Le Cap-Vert, L’île de Sal (partie II)

25 février 2023 0 Par Gilles Fontaine

Dans notre nord natal, l’hiver est souvent long. Quand certains partent aux sports d’hiver, d’autres préfèrent la douceur et un endroit ensoleillé. Cependant, le temps disponible est souvent compté, une semaine c’est long et court à la fois. Nous ne souhaitons pas faire de longues heures de voyage, mais avons envie d’une assurance soleil. Les côtes de la mer Rouge nous ont déjà accueillis et décidons de partir vers l’Atlantique et les îles du Cap-Vert, sur l’île de Sal. Nous n’avons aucune connaissance de l’endroit. Nous partons avec une agence de voyages en formule tout compris. Comme à notre habitude, nous ne resterons pas à l’hôtel ou sur la plage, nous prévoyons de louer une voiture pour découvrir une des plus petites îles de l’archipel.



Nous commençons la visite par le sud de l’île, c’est la partie la plus touristique. Nous pouvons rejoindre Santa Maria à pied, soit par la plage ou par la route. La promenade est agréable, le soleil et le vent mordant délicatement la peau, un peu de crème solaire est indispensable. Quant à Santa-Maria, c’est un joli petit village, avec de belles avenues et quelques magasins pour les touristes. Le seul point d’intérêt est la jetée où les pêcheurs viennent vendre le produit de la journée. En tant que touriste, vous serez abordé par des vendeurs ambulants. Ils vous proposeront de petites sculptures en bois, des bracelets ou des colliers. N’oubliez pas de marchander !

Un peu en dehors de la ville, on trouve les anciennes salines. Elles ont donné leur nom à l’île, auparavant, elle était connue pour sa production de sel. Aujourd’hui, la production est plus confidentielle et ne sert plus que la consommation locale. On peut encore voir de petits monticules et quelques travailleurs qui s’activent sous un soleil de plomb. Le travail doit vraiment être difficile tant l’environnement est hostile.

Nous poursuivons par la visite de salines qui sont exploitées au cœur d’un volcan éteint, les salinas de Pedra de Lume. À l’époque, les Capverdiens ont construit un petit téléphérique pour acheminer le sel entre le cratère et un petit port sur la côte. L’eau salée de la mer s’introduit par le dessous du volcan qui se situe en dessous du niveau de la mer. On peut s’y baigner, c’est comme dans la mer morte. Le corps ne coule pas, l’eau nous porte, on flotte comme un bouchon de liège. Nous sommes comme sur un petit nuage.

L’île est également connue pour son vent, c’est un spot idéal pour le kitesurf ou la planche à voile. On pourrait encore aller découvrir les bébés requins, ils ont une plage rien qu’à eux. Ce jour-là, pas de chance, ils n’étaient pas là.

Lors de nos visites, nous nous arrêtons dans le petit village de Palmera. Nous avons goûté la pêche du jour et rencontré l’autre réalité de l’île. Ici, nettement moins de touristes, peu s’y arrêtent. On découvre le quotidien difficile des habitants qui luttent pour avoir un moyen de subsistance. Les habitants vivent du tourisme ou de la pêche et les dernières années ont été difficiles avec le COVID.

En tant qu’Européens, nous arrivons avec l’étiquette de nantis, de riche, de touriste. C’est parfois compliqué de concilier deux réalités qui s’entrechoquent, d’un côté, des conditions de vie difficiles et de l’autre le touriste qui vient de son hôtel. Pour notre part, nous essayons d’adopter le comportement le plus respectueux possible, nous ne sommes pas chez nous, et encore moins en terrain conquis.

Alors voilà, une semaine ça passe vite, entre visites et plages, c’est une île contrastée qui donne envie d’y revenir, d’explorer les autres îles de l’archipel de manière plus autonome. Ce mélange entre la culture africaine et portugaise est unique et riche de son métissage.