Grande-Bretagne, Londres, l’Ecosse et l’Île de Lewis and Harris (Partie 5)

Grande-Bretagne, Londres, l’Ecosse et l’Île de Lewis and Harris (Partie 5)

3 août 2023 0 Par Gilles Fontaine

Le château, le Royal mile et le Jardin botanique

Pour cette deuxième et dernière journée en ville avant les grands espaces des Highlands, le programme est plus léger. Nous commençons par le château, poursuivons sur le « Royal mile » et terminerons par le Jardin botanique. Il paraît que c’est un des plus beaux de Grande-Bretagne.

Edinburgh est une ville qui vit ses traditions. Chaque année, elle accueille sur le parvis du château le « Royal Edinburgh military Tatoo ». C’est un défilé militaire qui allie cornemuses, figures, fanfare, feux d’artifice et jeux de lumière. Il est très réputé dans tout le pays. D’ailleurs, les tribunes provisoires sont déjà installées et les préparatifs battent leur plein. Nous apprendrons par la suite que le château est toujours la maison des militaires.

Le château est un lieu chargé d’histoire. Depuis le moyen-âge, il veille sur la cité. L’architecture a évolué au fil des siècles. Il a été le siège des Rois d’Écosse jusqu’à l’acte d’unification des deux couronnes. C’est un lieu incontournable à visiter. À l’intérieur, on trouve des salles de vie, des habitations, des canons, des lieux mémoriels et le musée de l’unité militaire rattachée au lieu. On peut mesurer tout le poids de la tradition et de la mémoire. C’est très particulier pour des continentaux, plutôt de culture francophone de voir une collection d’objets, d’insignes et d’aigles pris aux armées françaises lors des dernières guerres napoléoniennes. Les vainqueurs maîtrisent et mettent en scène l’image de la victoire. Malheurs aux vaincus comme a dit un autre général… Gaulois. Cela nous rappelle que l’Histoire est subjective. Elle dépend du point de vue de l’observateur.

Une chapelle tout entière est utilisée comme lieu de souvenirs. Les descendants des militaires peuvent consulter directement des registres pour toucher la réalité d’un ancêtre disparu ou tombé sur les différents champs de bataille. Et, malheureusement, ils sont nombreux, de Waterloo à l’Afrique du Sud en passant par la Grèce, le nord de la France, la Normandie ou plus récemment l’Irak et l’Afghanistan. Tous ces lieux ont été abreuvés par le sang des soldats et toute la nation leur rend hommage. La tradition reste vivace quand on voit le nombre de coquelicots déposés par les visiteurs. Avant de quitter le château, ne faites pas sans passer par la chambre forte où sont exposés les joyaux de la couronne écossaise ainsi que la Pierre du Destin. Cette dernière est glissée sous le trône du Roi (ou de la Reine) lors de la cérémonie d’intronisation à Londres.

Enfin, au détour d’une tour, en contrebas, ce sont les mascottes et animaux soldats des différents régiments qui sont enterrés. Le régiment est comme une famille et les animaux en font partie. Tout comme les hommes, ils sont décorés et peuvent recevoir les mêmes honneurs.

Encore une fois, prenez vos tickets à l’avance. Il n’est pas rare de voir l’affiche « sold out » à l’entrée.

Pour rejoindre le Jardin botanique, nous passons par le « Royal Mile », c’est la grande avenue qui démarre du château pour arriver près du Parlement. C’est une artère très fréquentée du la ville où se retrouvent les habitants, touristes et artistes de rue. Nous nous arrêterons à la moitié pour prendre le bus. Mais avant, nous passons par la Cathédrale Saint-Gilles qui mérite une petite visite. Sur le chemin, de gauche et de droite, de petits passages piétons sont bordés de hauts bâtiments. Ils font penser aux décors d’Harry Potter.

Le bus nous dépose à l’entrée secondaire du jardin. L’entrée est gratuite. Si vous souhaitez soutenir cette institution vieille de 350 ans, vous pouvez déposer une petite donation dans l’urne à l’entrée.

Les jardins sont une autre passion des Britanniques et celui-ci est énorme ! L’agencement des différentes espèces et le cheminement sur les sentiers invitent à la marche douce, au calme et à la tranquillité. On retrouve un peu d’esprit zen. Tout en cheminant, nous arrivons à l’autre extrémité du parc. C’est l’entrée principale, avec son restaurant, ses boutiques. On en profite pour boire un verre et repartir sur l’autre côté du parc. Cette institution est également supportée par de nombreux volontaires qui viennent sur leur temps libre aider à l’entretien des plantes et parterres. Le centre d’accueil des visiteurs est à l’avenant du parc, très grand. Cela montre bien que les visites sont nombreuses.

Il va être temps de rentrer. Nous avons réservé un repas dans un club traditionnel de la ville à quelques centaines de mètres de l’hôtel. Le lendemain, c’est le départ pour les Highlands.