
L’Estonie (2ème partie)
En pratique,
L’accès à l’Estonie et Tallinn est facile, en avion elle se situe un peu au sud d’Helsinki, à deux ou trois heures de vol des principaux aéroports européens. En voiture, la route est plus longue, mais en deux jours vous arriverez à destination. La conduite est courtoise (pas de klaxon à tout va) et sécurisée, les routes sont en bons états. La police est fortement présente et effectue des contrôles réguliers. La quantité d’alcool dans le sang fait l’objet d’une attention particulière (0,0 g) et les conséquences sont strictes, comme des amendes et une suspension immédiate du permis de conduire. En ville, la limite de vitesse est fixée à 50 km/h. En dehors de l’agglomération, vous pourrez rouler à 90 km/h. Sur les autoroutes peu nombreuses dans le pays, la vitesse est fixée à 110 km/h.
Pour les piétons, ne vous avisez pas de traverser hors des passages idoines. Vous risqueriez alors d’attendre longtemps le bon vouloir d’un automobiliste ! Personne, ou presque, ne s’arrêtera ! Par contre, si vous traversez dans les clous, les voitures s’arrêteront. N’hésitez donc pas à marcher quelques mètres de plus pour trouver un passage clouté.
L’Estonien n’est pas matinal, les musées et autres attractions touristiques n’ouvrent pas avant 10 h. Les Estoniens sont fous de musées et d’histoire. Un phénomène de réappropriation de leur culture après 50 années de communisme et d’histoire volée ou russifiée. Par contre, tout est payant. Chaque petite attraction est valorisée. Le prix moyen pour un château où un musée est de 15 €. Quelques réductions sont accordées aux étudiants, militaires, et familles nombreuses. Pour les personnes présentant un handicap, le mieux est de demander. La politique tarifaire n’est pas unifiée. Il va de la gratuité pour la personne et son accompagnant au simple tarif réduit de 1 ou 2 euros par rapport au plein tarif.
Les magasins sont ouverts assez tard en soirée (22 h en moyenne, les jours ouvrables). Ils sont également accessibles les jours fériés avec des horaires un peu plus restreints). Les caisses sont largement automatisées. Pour de bons plans et des réductions, c’est comme chez nous, installez l’application du magasin sur votre smartphone. Si vous pensez que l’Estonie est un pays bon marché c’est faux. Le niveau de vie est identique à la France ou la Belgique. Le prix des restaurants ainsi que le coût de la vie y sont quasiment identiques.
Pour se loger, les hôtels sont relativement coûteux. Pensez à réserver de petits appartements. Ils sont très bien équipés et peuvent parfois proposer des services hôteliers, comme le petit déjeuner. L’hôtel, sauf dans les endroits touristiques comme les stations balnéaires, n’est pas un mode de logement très utilisé.
Pour manger, vous trouverez quasiment partout des restaurants (assez onéreux) ou de petits établissements de fast-food. Il existe des alternatives plus abordables dans les supermarchés, comme composer votre repas froid ou chaud dans un rayon self-service (le meilleur rapport qualité-prix) ou se faire livrer par « Wolt », le « Uber-eat » local très populaire.
L’Estonien est d’un caractère plutôt réservé. À l’est, dans les régions russophones, cette retenue peut se transformer carrément en accueil juste poli. Il ne faut pas s’en formaliser, c’est assez commun. En Bulgarie ou en Moldavie, c’est un peu identique. La culture de l’accueil n’est pas vécue de la même manière partout. Il faut parfois briser la première barrière. Souvent, un sourire ou un peu d’attention peut aider à briser la glace.
Le sentiment de sécurité est présent. On est vraiment dans un esprit tranquille scandinave. Pour faciliter vos déplacements nocturnes, des services de covoiturage comme Uber et Bolt sont disponibles pour vous emmener où vous le souhaitez. Ils sont disponibles partout en Estonie.
Tout en restant en Europe, l’Estonie dépayse. Elle chevauche les cultures slave, germanique et scandinave. Elle est bordée par la mer Baltique et le golfe de Finlande alors que l’arrière-pays est couvert de prairies et d’épaisses forêts. Elle partage une (très) longue frontière avec un voisin immense et parfois vindicatif. La Lettonie et la Lituanie unissent leur avenir avec l’Estonie, leurs destins ont toujours été liés face à l’Histoire malgré les différences.