La Californie et Las Vegas, impressions générales (Partie I)
Pour un Européen, les préjugés et les idées préconçues sont nombreux. Nous ne voyons ce pays que par une fenêtre étroite, souvent par les films, les séries et la télévision. Notre vision est donc essentiellement parcellaire. Les Américains sont-ils tous obèses ? Sont-ils tous superficiels et démonstratifs ? Mangent-ils tous des fast-foods ? Le dollar est-il leur religion ? Ont-ils tous de grosses voitures ? Avec ses quelques jours passés chez l’oncle SAM, nous essaierons de partager nos impressions. Entre villes, petites communautés et parcs nationaux, nous vous ferons partager notre expérience américaine.
Rentrer aux USA demande quelques démarches administratives, il faut avoir son passeport en règle et obtenir son ESTA. C’est une autorisation électronique que l’on demande directement à l’administration américaine. Elle est indispensable à obtenir pour rentrer sur le territoire. Comptez plus ou moins 15 dollars par personne. Si vous n’êtes pas éligible à l’ESTA, il vous faudra demander un VISA à l’ambassade américaine ou au consulat. À l’arrivée, les formalités en sont grandement facilitées.
Aux États-Unis, le roi, c’est le dollar. Ce n’est pas une légende, l’argent est la valeur ultime. Tout se vend, tout s’achète. Chaque activité est monnayable. En conséquence, tout est payant à l’exception de ce qui ressort de l’éducation. Au restaurant ou dans un bar, le service n’est jamais compris. Il faut compter entre 15 et 25 % en fonction de ce que l’on souhaite donner. Dans un bar, un self-service ou un fast-food, il est de coutume de donner 1$ ou 2$ par personne. De plus, à chaque comptoir, on trouve souvent un petit pot destiné à récolter les pourboires. Il faut également préciser que le salaire minimum est vraiment minimum et qu’ils font partie intégrante de leur rémunération. Si l’on rajoute la dépréciation de l’Euro face au Dollar, pour un Européen, le coût de la vie aux États-Unis est onéreux. Avant de s’y rendre, c’est un facteur à prendre en compte.
Prenez également une bonne assurance voyage. Votre mutuelle ne vous couvrira pas entièrement. Vérifiez les conditions de votre carte de crédit ou prenez une police spécifique pour votre voyage, il vous en coûtera de quelques dizaines d’euros par participants. C’est important quand on sait que le moindre soin est payant.
On peut donc affirmer sans trop se tromper que les États-Unis sont une jungle. Le libéralisme pousse l’état à intervenir le moins possible dans la vie des citoyens. Ils disposent d’une liberté quasiment totale, mais en contrepartie ils doivent tout payer, leurs assurances maladie et chômage, leurs études, etc. La société est donc individualisée à l’extrême et les personnes qui ne peuvent monter à bord du train sont laissées sur le côté. Elles deviennent sans-abri et logent où c’est possible, sous les ponts d’échangeur des autoroutes, à deux pas d’Hollywood Boulevard, dans les métros, ils sont partout, car elles ne sont accueillies nulle part. Nous étions confrontés à leur présence, mais nous n’avions jamais ressenti d’agressivité.
Les Américains sont toujours avenants, ils ont le sens de l’accueil et parlent facilement. Ce dialogue ne dépassera pas les propos d’usage sur votre origine, votre état d’esprit ou sur un commentaire à propos d’une activité. Encore une fois, on peut tomber sur des personnes qui font mentir les généralités et c’est heureux !
Enfin, quelques mots à propos de la voiture, elle est la reine des moyens de communication. Les Américains en sont fous et tout est fait pour en favoriser l’usage. Les autoroutes sont immenses et comptent facilement 10 ou 12 voies à proximité des grandes villes. La doctrine européenne qui consiste à éloigner la voiture de nos centres-ville est radicalement différente. Cependant, on commence à voir poindre une évolution avec la création de réseaux de transport en commun. Des parkings de délestages font leur apparition et des voies ferrées sont construites ou électrifiées. Il faut maintenant qu’ils soient acceptés et utilisés par les habitants.
La diversité des activités, la variété des paysages, les villes ou les grands espaces sauvages, on trouve tout ça aux États-Unis. On peut tous y trouver son compte. L’exploration de ce pays peut prendre des années, mais nous n’avons que quinze jours. Nous commencerons par Los Angeles, poursuivrons par Las Vegas en passant par le désert du Morave, ferons étape à Loone Pine et terminerons par San Francisco.