Grande-Bretagne, Londres, l’Ecosse et l’Île de Lewis and Harris (Partie 3)
Deux jours à Londres, Greenwich, le musée de la Marine, la Queen’s House et l’observatoire
Pour cette deuxième journée, nous décidons de sortir de l’hyper centre de Londres et de nous rendre à « Greenwich Village ». Même si la localité n’a plus rien d’une petite bourgade paisible, l’esprit décalé et étudiant est palpable. Même dans l’architecture, les bâtiments sont plus petits. On se sent vraiment à l’extérieur de la ville. La Tamise coule paisiblement le long de l’université dominée par l’observatoire qui donne son nom au premier méridien. Le site est véritablement charmant et il est facile d’y passer une journée complète.
La marine tient une place de choix sur le site. Le musée de la Marine est un espace de découverte où les plus jeunes pourront découvrir ce monde à part entière. La « Queen’s house » expose des peintures de personnages en rapport avec la marine anglaise. Depuis la victoire sur l’Invincible Armada avec la reine Elisabeth 1re, au débarquement de Normandie, en passant par le portrait des amiraux, il retrace une partie importante de l’histoire anglaise. La visite de ces deux musées est gratuite. Il y a peu de touristes, mais énormément de groupes scolaires. Encore une fois, on retrouve plusieurs tableaux en rapport avec la victoire sur les armées françaises durant les guerres napoléoniennes. Tout doucement, nous prenons la mesure de ce conflit du début du XIXe siècle. Il a vraiment polarisé l’Europe en deux camps. De ce côté de la manche, nous sommes dans le camp victorieux et la peinture exprime cette victoire par des tableaux célébrant la victoire sur l’ennemi français. Ce conflit est le dernier où l’on se bat armée contre armée sur un champ de bataille en style « stratégo ». C’est la dernière bataille de l’ère « romantique ». Par la suite, on rentre dans l’ère industrielle et « l’art » de la guerre en sera bouleversé.
Nous poursuivons par le musée de la marine. Il retrace l’histoire maritime de la Grande-Bretagne. Il est également gratuit. On retrouve des proues de navires richement sculptés, des animations avec des cartes du monde géantes, une reproduction de la passerelle d’un navire. C’est un espace immense tout entier dédié au monde maritime.
Nous passons la dernière partie de la journée à l’observatoire. Malheureusement, la visite n’est pas gratuite, elle coûte 18 £. Si l’histoire de l’astronomie vous intéresse, c’est un lieu à visiter. Ici, le temps devient palpable. Sans mesure du temps, pas de navigation sur les mers, par de satellite, pas de GPS. C’est une plongée dans l’espace-temps qui commence par sa mesure partout dans le monde et notamment sur les océans. En effet, sans connaître sa position longitudinale, on ne peut calculer sa position et pour ce faire, le navigateur doit posséder une horloge précise. Les Anglais ont été les premiers à détenir ce savoir, ce qui leur a procuré un avantage prépondérant dans la domination des mers. Le musée dispose de toutes les versions des horloges de marines. En effet, jusqu’au XVIIIe siècle, le calcul de la longitude était très imprécis. La technologie ne permettait pas d’emporter une horloge assez précise. John Harrison vient résoudre ce problème avec son chronomètre de marine.
Sur le toit de l’observatoire, une grosse boule rouge attire l’attention. Chaque jour, à 13 h tapante, la boule était descendue permettant ainsi aux capitaines de vaisseau de régler leur horloge. En plus d’être la référence du temps universel, Greenwich est aussi un observatoire. Il reste le symbole d’une domination aujourd’hui révolue.
Pour revenir vers notre hôtel, nous décidons de ne pas prendre le traditionnel métro. Depuis quelques années, Londres a développé un système de navette fluviale. Les navires parcourent la Tamise sur toute la longueur de la ville. Le système est intégré au réseau de transport en commun et vous pouvez payer avec votre Oyster card. Le trajet dure 40 minutes, au cours de l’eau, vous apercevrez les tours de la City, le Tower Bridge, la Cathédrale Saint-Paul et bien entendu Big-Ben et le parlement.
Le troisième jour, il est temps de prendre l’avion pour Edinburgh. Mais avant de partir, il nous reste un peu de temps. On pointe sur la carte le « Holland Park » à 10 minutes de l’hôtel avec un jardin japonais. Il faut bien admettre que ce dernier est un peu décevant. Cependant, le parc en lui-même est très sympathique. Nous prenons quelques minutes pour prendre en photo les célèbres écureuils londoniens.
Voilà ces deux jours à Londres sont courts. Tout voir est impossible, il a fallu faire des choix, mais nous devons partir pour l’Écosse, le but principal de ce voyage.