Grande-Bretagne, Londres, l’Ecosse et l’Île de Lewis and Harris (Partie 2)
Deux jours à Londres, le British museum et les quartiers officiels
Comme nous étions de passage à Londres avec l’Eurostar, nous avons décidé d’y rester deux jours pour visiter quelques sites connus et d’autres moins visités.
Notre hôtel est dans le quartier de Kensigton, sur la ligne de métro « Central » en bout de la deuxième zone. C’est un endroit calme et idéalement situé, les trajets en métro sont courts et directs. À notre arrivée, on décide de marcher sur Piccadilly Circus et de prolonger par Oxford Street.
Les grands sites touristiques de Londres et les Musées n’ouvrent pas de bonne heure. Il faut souvent attendre 10 h avant d’y accéder. Quand on commence sa journée de manière matinale, il faut prévoir de s’occuper un peu. Il faut compter également avec le tarif du métro londonien qui s’adapte aux heures de pointe du matin. Les heures les plus fréquentées sont de 6 h 30 à 9 h 30 et de 16 h à 19 h.
Nous décidons de marcher un peu et nous dirigeons vers « Kensignton Garden » et « Hyde Park ». Ce sont deux grands parcs au cœur de Londres. Au matin, c’est le rendez-vous des chiens. Dog sitters, maîtres et toutous de toutes tailles se rencontrent. C’est étonnant de voir tous ces canidés, sans laisse en train de jouer, l’un à la balle, l’autre se dispute un bâton avec un congénère, le tout sans agressivité. Les Londoniens sont réellement fous de leurs animaux domestiques.
Une route sépare les deux parcs. Au centre, un lac héberge des canards, des cygnes et des oies. On peut même s’y baigner, tout est prévu, des vestiaires, une aire de baignade et même un maître-nageur. Nous remontons le long de l’eau vers la station de métro « Lancaster gate » pour nous diriger vers le « British museum ».
Une particularité britannique est que, contrairement aux domaines royaux et privés, la visite des musées nationaux est gratuite. Quand on visite Londres, c’est très avantageux. Même si l’entrée est gratuite, n’oubliez pas de réserver sur le site officiel du musée (https://www.britishmuseum.org/). Avec le Louvre, c’est un des musées les plus richement dotés et un des plus visités notamment pour ses pièces de l’antiquité égyptienne et grecque. Ses pièces les plus emblématiques sont la pierre de Rosette qui a permis de traduire les hiéroglyphes et les statues du fronton du Parthénon d’Athènes. Ces dernières sont d’ailleurs contestées par les autorités grecques qui réclament leur retour en Grèce.
À côté de tous ces trésors, il existe d’autres sections plus confidentielles, mais tout aussi intéressantes. Au même titre que leurs illustres homologues antiques, les artistes du haut moyen-âge sont tout aussi dignes d’intérêt. Leurs créations sont influencées par les Saxons, les Vikings, les Pictes, les Francs et bien d’autres. Les échanges commerciaux sont intenses et favorisent un bouillonnement intellectuel et artistique loin des clichés ténébreux et obscurs présentés communément. On découvre des pièces de jeu d’échecs en ivoire de morse finement sculpté venant de l’archipel des Hébrides, des casques vikings en or, des masques funéraires, etc. Il est injuste de nommer la période entre l’antiquité et la renaissance « d’âge obscur » ou de période des « Rois fainéants ». Cette période historique est juste mal-aimée et a voulu être effacée par les génies de la Renaissance. La période romantique ainsi que les explorations en Italie, Grèce et Égypte à partir du XIXe n’ont pas redoré le blason du moyen-âge. À la mi-journée, nous quittons le musée des images plein les yeux. En ayant vu tous ces trésors, nous sommes impatients de partir pour l’Écosse et ses îles. Nous mangeons sur le pouce et nous dirigeons vers les quartiers officiels.
On commence par l’arche de Wellington, c’est un arc de triomphe à la gloire des armées anglaises qui battirent Napoléon par deux fois. Nous descendons ensuite vers le palais royal et l’imposante statue de la reine Victoria. Ici les touristes sont nombreux. Tous les drapeaux sont de sortie. Le couronnement du roi Charles a eu lieu seulement quelques semaines auparavant. Nous sommes au cœur de l’état britannique, de ce qui a été la puissance dominante de la fin du XIXe début du XXe siècle. Il ne faut pas perdre de vue que l’Empire s’est bâti grâce ou plutôt au détriment de ses colonies. Et, au milieu de tous ces symboles, on trouve la statue d’un tout petit homme indien, le Mahatma Gandhi. À lui seul, sans arme, il a amené son pays, l’Inde, à l’indépendance et ainsi ouvert la voie au mouvement de la décolonisation. Il faut avouer qu’y penser est un peu émouvant. Nous faisons le tour du parlement, de Big-Ben en passant par le London Eye au milieu des touristes toujours aussi nombreux. Le lendemain, nous nous rendrons à Greenwich pour chevaucher le méridien qui donne le top aux horloges du monde.