City trip à Porto (Partie 3)
Le centre-ville et la rive droite du Douro
Après le premier jour et sa longue promenade le long du Douro, nous prenons la ligne de bus partant de l’hôtel qui nous conduit au nord de la Ville, à la lisière du centre historique. Nous tombons directement sur un édifice qui contraste avec la carte postale de Porto : la « casa musica » est résolument moderne. Porto n’est pas une ville qui vit dans son passé, mais avec son passé et elle est tournée vers l’avenir. Pour s’en convaincre, il faut également se tourner vers son palais des congrès, une grande coupole posée au milieu d’un ancien jardin arboré. L’intégration est réussie.
Praça de Mouzinho de Albuquerque
C’est le premier monument historique que nous découvrons. C’est une grande colonne monumentale qui rappelle celle de Nelson à Londres. Elle vient commémorer la victoire des armées anglo-portugaise sur la France de Napoléon Ier. Elle représente un lion anglais terrassant un aigle impérial français. Elle glorifie la première victoire des armées coalisées contre l’impérialisme napoléonien de la fin du VXIIIème siècle. En tant que Belge, Waterloo et son lion ne sont pas loin. On peut voir ici que les guerres napoléoniennes ont laissé des traces sur tout le continent européen.
L’environnement de la place est plutôt moderne. De grandes avenues droites démarrent de l’édifice. Nous partons de ce point pour visiter la vieille ville. Nous prenons la direction du Sud pour nous rapprocher du fleuve et de la vieille ville. Les routes deviennent progressivement des rues pour finir dans de petites ruelles.
La vieille ville baroque
L’histoire de Porto est ancienne, elle remonte aux Phéniciens. C’est cependant avec l’avènement de l’empire colonial portugais qu’elle prendra un nouvel essor. Sa topologie particulière, coincée entre les collines et le fleuve préservera une partie de son architecture médiévale. Cette situation particulière n’empêchera pas l’apparition de nombreux édifices baroques ou classiques. Ils viendront s’insérer dans un tissu urbain déjà dense.
Nous nous dirigeons vers l’Igreja do Carmo (église des Carmes). Elle est double, à gauche, un édifice à la façade classique et de l’autre la façade est baroque. Les intérieurs sont exubérants. De la dorure, des colonnes dorées et les autels sont à la hauteur de la foi des Portugais : grandioses. Comme partout au Portugal, les murs de l’église sont recouverts de très beaux azulejos.
Ensuite, c’est la Torre dos Clérigos (tour des clercs) qui domine le paysage. C’est le seul bâtiment de la vieille ville qui dépasse des toits de tuiles rouges. Elle nous rappelle les beffrois du Nord par sa base étroite et sa hauteur qui écrase son environnement. En fait, c’est le clocher de l’église attenante. Nous y montons pour découvrir un magnifique panorama de la ville.
Enfin, pour terminer avec les églises, nous terminons par la cathédrale de Sé malheureusement fermée pour cause de COVID-19. Nous avons le parvis pour nous seuls. L’impression est un peu spéciale pour un lieu censé accueillir les foules. Nous décidons de descendre dans les ruelles qui deviennent escarpées pour rejoindre le fleuve et ses quais.
Jardins do Palácio de Cristal
Sur les hauteurs de la ville, on trouve un petit havre de paix. Les Jardins « do Palacio de Cristal » offrent un point de vue différent. Ils sont étagés, on démarre du haut de la vallée du Douro pour descendre petit à petit entre les palmiers et les espaces ouverts offrant de magnifiques panoramas sur la ville. De nombreux Portuans viennent y déguster une glace sur les bancs publics sous une végétation rafraîchissante. Il est certain qu’il reste encore beaucoup à découvrir en ville, mais nous sommes curieux de visiter l’arrière-pays.