La Roumanie, voyager en train (Partie 2)
Prendre le train est un des moyens de découvrir un pays autrement. Les distances longues et les autoroutes ne sont pas implantées dans tout le pays. De ce fait, les temps de parcours s’en retrouvent considérablement allongés. En plus les routes sont assez dangereuses. Le train constitue donc une alternative tout à fait crédible. D’ailleurs, le nombre de trains de jour comme de nuit est impressionnant, Bucarest Nord ne dort jamais !
On ne trouve pas de réseau à grande vitesse, mais le pays fait des efforts. En cinq ans, le réseau se modernise, le matériel roulant est restauré ou renouvelé. Prendre ses billets est facile, le site internet de la compagnie de chemin de fer est assez intuitif et est disponible en anglais. Pour les grandes lignes, prévoyez de réserver vos places (https://www.cfrcalatori.ro/en/ ou sur l’application CFR), elles sont ouvertes 30 jours avant le départ. En plus les prix sont plutôt démocratiques. Ils permettent de visiter le pays à moindre frais.
Généralement, comme touriste, votre voyage commencera à Bucarest Nord, la gare principale de la capitale. La gare est dans son jus. Des trains sont programmés pour toutes les localités du pays. Avant le départ, comme le temps passé à bord peut être long, des vendeurs de livres et de boissons passent dans les travées. Si vous avez une petite faim, la voiture-bar est à votre disposition.
Certaines lignes font partie des plus belles d’Europe, notamment vers Brașov, porte d’entrée des Carpates. D’abord le train traversera de larges plaines avant de grimper dans les montagnes. Vous croiserez des cascades et de magnifiques forêts. Cette année c’est la ligne de Constanta qui nous intéresse. Elle est d’un profil facile, pas de monts ou de collines à l’horizon. Elle traverse les plaines jusqu’à la mer Noire. C’est une ligne prisée par les habitants de la capitale. Elle permet de rejoindre la côte en deux heures dans un confort tout à fait correct. Certains trains belges ou français pourraient s’en inspirer. Même les machines sont souvent décorées par de petits rideaux aux fenêtres.
Une petite heure avant l’arrivée, la ligne croise le Danube. C’est notre premier contact avec le fleuve. Il est énorme et déjà divisé en deux bras principaux qui remontent vers le Nord. D’imposantes écluses permettent l’accès au canal de la mer Noire qui relie le Danube à Constanta, le plus grand port du pays. La ligne longera d’ailleurs ce dernier jusqu’à son terminus.
En train, rapide ou de sénateur, les paysages défilent, le voyage s’écoule dans une petite bulle de tranquillité. Le temps est suspendu, on se laisse porter par le bruit hypnotisant des rails.