L’Islande, quelques généralités (partie I)

L’Islande, quelques généralités (partie I)

4 mars 2023 0 Par Gilles Fontaine

Depuis un an, la crise sanitaire bouscule nos habitudes de voyage. L’Asie ainsi que l’Amérique du Nord sont toujours fermés. Comme nous sommes entièrement vaccinés, nous avons cherché un pays qui pouvait nous accueillir sans test PCR. Au moment de la réservation de nos billets d’avion, l’Islande est apparue en vert sur notre carte. Comme la situation est changeante, nous prenons nos précautions et optons pour des billets remboursables et échangeables. C’est plus prudent.

Au-delà des aspects sanitaires et depuis notre voyage en Norvège en 2018, nous avions toujours dans nos cartons le projet de retourner vers la culture scandinave. Nous avons sauté sur l’occasion.



Se rendre en Islande est facile. L’île est bien desservie depuis les grands aéroports européens. Si vous souhaitez embarquer votre voiture, une ligne de ferry régulière relie Hirtshals au départ du Danemark à la petite ville islandaise de Seyðisfjörður située à l’Est de l’île.

La région de Reykjavik et Akureyri concentre la majorité des habitants. La population du pays est approximativement de 360.000 habitants et la densité de la population est de 4 personnes/km². Le réseau de transport en commun est bien développé. De nombreux bus desservent les principaux quartiers de la ville. Le centre-ville est facilement accessible à pied.

Pour vous déplacer plus loin, il faut penser à louer une voiture ou prendre les bus longues distances. Les routes sont en bon état. Il n’existe pas d’autoroute, une fois en dehors de la ville, la route n°1 qui fait le tour de l’île, est à deux bandes sur des centaines de kilomètres. Une fois que l’on quitte la voie principale, il ne faut pas s’étonner de se retrouver sur des voies en gravier. Les ponts sont à prendre avec précaution car ils sont à une seule voie de circulation. Certaines routes du centre de l’île ne sont accessibles qu’en 4×4. Si vous n’en n’avez pas, n’essayez pas de vous y aventurer. Les loueurs n’interviendront pas en cas de problème. Faites également attention car dans l’Est, les stations-services sont plus rares. Gare à la panne sèche !

Quand on arrive en Islande, on ressent directement la culture scandinave. Très vite on se rend compte qu’il y a autre chose, comme un petit air d’Amérique. En plein milieu de l’Atlantique, l’Islande est littéralement posée sur deux continents, une partie en Europe et l’autre en Amérique. La route n°1 prend à certains endroits des airs de route 66. De par sa géographie et son histoire, l’Islande est littéralement partagée entre les influences européennes et américaines tout en étant fière de revendiquer sa spécificité insulaire. Par exemple, la langue islandaise a été préservée des influences extérieures de telle sorte qu’un élève peut facilement lire les sagas vikings du moyen-âge. Entre le vent qui bat les plaines, les canyons creusés par des rivières tonitruantes et le feu des volcans qui couve sous la glace, l’Islande est terre de contrastes.

Enfin les habitants sont gentils, relax. Tout est fait pour que l’on s’y sente bien. La population est avenante et engage facilement la conversation. La qualité d’accueil est excellente. Les islandais ont fortement développé le tourisme ces dernières années. Pour s’en convaincre, il suffit de regarder la flotte de voitures de location présente à l’aéroport.

A notre arrivée, nous laissons de côté la capitale et nous nous dirigeons directement vers le cercle d’or. C’est une région qui regroupe les plus célèbres sites touristiques de l’île : les geysers, la chute d’eau de Gullfoss, le cratère de Kerido et le site de l’ancien parlement de Þingvellir (fondé en 930).

La région est encore urbanisée, on retrouve de-ci de-là des exploitations agricoles, des maisons. On traverse de vastes plaines pour finalement arriver à Laugaras, notre première étape. La géothermie est fort présente dans cette partie du pays. Nous pouvons observer de très grandes serres où poussent des tomates, courgettes ainsi que toutes sortes de fruits et légumes. Ici, la terre fournit chaleur et électricité ce qui permet une culture respectueuse de l’environnement.

Nous passons nos deux premières nuits chez l’habitant dans une chambre d’hôte. L’accueil est chaleureux et les chambres très correctes. Si vous aimez les matelas fermes, vous serez un peu déconcertés, la plupart sont mous et rappelle un peu la literie de nos grands-parents. Ensuite les grandes étendues sauvages nous tendent les bras pour 10 jours.