Los Angeles (Partie II)
Los Angeles est la première mégapole ainsi que le premier contact que nous avons avec les USA. Par le hublot de l’avion, on voit d’abord un océan de petits immeubles avec au centre une île de gratte-ciel. Cette impression est confirmée à la sortie de l’aérogare. Les distances à parcourir, même en ville, sont immenses. Entre l’aéroport et notre hôtel, nous avons mis quasiment une heure trente de trajet en transport en commun. Il faut prévoir assez de temps lorsque l’on va visiter des sites ou une attraction touristique. On se rend compte de la densité de nos trois jours de visite. Le centre-ville se situe à 45 minutes de métro de notre logement. C’est un compromis entre les prix très élevés du centre-ville et un temps de parcours acceptable. Nous visiterons Hollywood, le California Science Center, le Griffith Observatory, le centre-ville ainsi que l’arboretum municipal de Los Angeles. Nous prévoyons également un peu de shopping, c’est également ça les vacances !
Il ne serait pas honnête de ne pas parler des transports en commun, car ils sont très peu utilisés. Nous avons toujours trouvé une place assise. Pourtant la municipalité mène une politique de prix agressive et met à disposition des automobilistes de nombreux parkings de délestage.
À ce stade, on peut également mesurer le degré d’iniquité de la société américaine, les sans-abri sont nombreux à essayer de trouver un peu de repos dans les transports en commun. Dans les rues adjacentes à Hollywood Boulevard, les tentes et petits campements témoignent de cet abandon social. Suite, à cause, ou par manque de prise en charge adaptée ou organisée par les pouvoirs publics, de nombreuses pathologies psychiatriques ne sont pas soignées. Toutes ces personnes se retrouvent en rue, abandonnées et dépendantes de la charité des organisations humanitaires ou des passants. C’est une dérive du libéralisme outrancier et de sa théorie du ruissellement des capitaux des grandes sociétés vers l’individu. Cela ne fonctionne pas ! Non, la misère n’est pas plus supportable sous le soleil californien !
Cette situation est une réalité qu’il faut connaître, mais elle ne peut conditionner votre séjour. Chaque pays construit sa réalité sociale, il ne nous appartient pas de juger. En Égypte, en Thaïlande, ou en Turquie, la situation sociale et politique n’est pas meilleure et pourtant, ces pays accueillent des millions de touristes chaque année. Il est important de connaître la situation et de se faire sa propre opinion, critique, à la lumière de la réalité sociologique, politique et culturelle de chaque société.
Cela étant, les américains savent mettre en scène leurs sites touristiques. Le California Science Center vous plonge dans le monde de la science. Toute une partie du site vous plongera dans l’aventure spatiale. La dernière salle vous montre la navette Endeavour. La navette est énorme, elle occupe tout le hangar. On peut presque toucher du doigt un morceau de la conquête spatiale. Un peu plus loin, on peut voir le réservoir orange qui servait à propulser la navette dans l’espace. Là aussi, les proportions sont démesurées. On se sent tout petit et nous admirons ces reliques avec des yeux d’enfants.
Los Angeles est une ville agglomérée qui a absorbé les localités avoisinantes. Hollywood en fait partie. Nous visitons Hollywood Boulevard avec ses étoiles. C’est une grande avenue, essentiellement faite pour les touristes. La plupart des personnes honorées sont les mastodontes des médias. On y trouve des acteurs, de cinéma ou de théâtre, des présentateurs télé et radio. La première partie est très vivante, bordée par des théâtres, cinémas et boutiques. En marchant, nous nous éloignons de la partie fréquentée, les étoiles sont toujours présentes, mais le décor a changé. Les bâtiments sont moins clinquants, certains sont abandonnés. Sur deux kilomètres de long, on passe des paillettes à l’abandon. Paradoxalement, la seconde partie est la plus poétique avec ses vieux bâtiments des années trente.
Nous poursuivons notre visite par les studios de cinéma. Nous délaissons volontairement le parc Universal Studio qui est plus un parc d’attractions pour visiter les studios Warner Bros. Comme partout lors d’une visite touristique, on passe d’abord par un grand magasin. On peut acheter tout ce qui est imaginable sur Warner, des stylos, des vêtements, tasses, etc. Nous visitons les décors en extérieur et l’on se rend compte que tout est faux. Les immeubles n’ont qu’un étage, ensuite c’est un échafaudage sur lequel on vient tendre une bâche verte. Cela permet d’y incruster n’importe quelle image. Les maisons ne sont constituées que d’une façade, l’intérieur est reconstitué en studio. C’est un monde d’illusions. On y découvre la voiture de Batman, le costume d’Aquaman, etc.
Enfin, nous terminons ces quelques jours à Los Angeles par la visite du marché mexicain, du centre historique et de l’observatoire Griffith avec sa vue sur les lettres Hollywood. Nous faisons également un détour par l’arboretum municipal de Los Angeles. Nous partirons ensuite pour Las Vegas et les grands espaces.